Alors que le calendrier scolaire semblait immuable depuis des décennies, une décision surprenante vient de chambouler les habitudes des familles françaises et relance un débat ancien sur la laïcité et l’héritage culturel du pays, encore largement non assumé publiquement.
Depuis plusieurs semaines, le calendrier scolaire 2026-2027 fait l’objet de vives discussions au sein du ministère de l’Éducation nationale. Après consultation de documents internes et recueil de témoignages auprès d’acteurs du secteur, une certitude émerge : les traditionnelles vacances de Pâques disparaîtront officiellement du calendrier, remplacées par une désignation neutre.
Si ce changement peut sembler mineur pour certains, il revêt une signification symbolique forte pour d’autres, dépassant largement le cadre d’une simple mise à jour administrative et marquant un tournant dans la manière dont la France envisage son calendrier scolaire et ses traditions culturelles.
Un calendrier revisité au nom de la neutralité
Le Conseil supérieur de l’éducation a validé le nouveau découpage du calendrier scolaire à l’issue d’un vote consultatif rassemblant syndicats, associations de parents et représentants étudiants. Cette réforme entraîne une refonte partielle des appellations des vacances, jugées trop liées aux fêtes religieuses. Jusqu’ici, la période d’avril était encore officieusement appelée « vacances de Pâques », même si elle ne correspondait plus toujours à la fête chrétienne.
Dès 2026, cette mention disparaîtra définitivement des documents officiels. Le ministère de l’Éducation nationale confirme un simple changement de dénomination, discrètement médiatisé. Dans la pratique, les élèves partiront toujours en congés à peu près aux mêmes dates, mais sous un autre nom : les vacances de printemps. Cette nuance lexicale, bien que légère en apparence, représente une rupture symbolique avec un siècle de tradition éducative.
« Je comprends la démarche, mais ça fait étrange », confie Claire, enseignante dans le Val-d’Oise depuis vingt ans. « Quand j’étais enfant, on parlait déjà des vacances de Pâques ; ce terme évoquait quelque chose de joyeux et de familier. Aujourd’hui, on nous dit qu’il faut “neutraliser” les mots… Je ne sais pas si on y gagne vraiment. »
Les arguments derrière cette transformation
Selon mes informations, cette évolution s’inscrit dans une réflexion plus large sur la laïcité à l’école républicaine. Déjà en 2024, le Snuipp-FSU avait proposé de rebaptiser certains congés traditionnels, comme Noël et la Toussaint, en vacances d’hiver et vacances d’automne, afin de réduire les références religieuses dans le calendrier scolaire. Cette initiative avait alors provoqué un vif débat public.
Cette fois-ci, le ministère de l’Éducation nationale semble avancer de manière plus prudente, mais avec des mesures concrètes. Le choix du terme « printemps » repose sur trois critères principaux :
- Alignement saisonnier : une logique uniforme pour toutes les zones académiques.
- Simplification administrative : faciliter les échanges européens concernant les périodes scolaires.
- Apaisement politique : réduire les critiques sur le lien entre école publique et références religieuses.
Dans un courrier interne consulté, un haut fonctionnaire évoque même « une harmonisation linguistique visant à clarifier le calendrier national ». Il apparaît donc que ce changement n’est pas seulement symbolique : il combine des enjeux pratiques, administratifs et culturels.
Des réactions contrastées dans le monde éducatif
La nouvelle réforme du calendrier scolaire 2026-2027 suscite rapidement des réactions parmi les enseignants et parents d’élèves. Pour certains, cette évolution représente une étape logique vers une école pleinement laïque. Pour d’autres, elle illustre ce qu’ils perçoivent comme un effacement progressif des repères culturels partagés.
« On ne parle déjà plus des vacances de Pâques depuis longtemps dans certaines académies », explique Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc). « Le changement n’est qu’une régularisation officielle d’un usage déjà courant. Ce n’est pas dramatique tant que le rythme scolaire reste cohérent pour les familles. »
À l’inverse, Baptiste Gilli, représentant du syndicat étudiant UNI, estime que « la France se prive encore un peu plus de sa mémoire collective en gommant ces références culturelles historiques ». Pour lui, cette décision traduit « un malaise face à notre propre héritage commun ».
Un précédent qui pourrait inspirer d’autres ajustements
L’abandon officiel du terme « Pâques » ouvre désormais la voie à une révision plus large du vocabulaire utilisé par l’Éducation nationale. Selon plusieurs sources proches du dossier, une réflexion est déjà engagée concernant les périodes traditionnellement appelées « vacances de Noël » ou « vacances de la Toussaint », dont la dimension religieuse suscite des interrogations chez certains élus locaux.
| Période actuelle | Nouveau nom prévu | Mise en application |
|---|---|---|
| Toussaint | Vacances d’automne | Déjà utilisé partiellement depuis 2025 |
| Noël | Vacances de fin d’année | En discussion pour 2027 |
| Pâques / Printemps | Vacances de printemps (officiel) | Dès avril 2026 |
| Été | Aucune modification prévue | – |
Derrière la simple modification d’appellation se joue une question identitaire profonde : comment concilier neutralité institutionnelle et respect du patrimoine collectif ? La réponse divise même les rangs politiques. Certains députés réclament déjà un encadrement strict des modifications symboliques touchant aux traditions nationales.
L’année prochaine marquera donc un basculement discret mais significatif : en avril 2026, il n’y aura officiellement plus jamais de “vacances de Pâques” sur le calendrier français, remplacées par les vacances de printemps. Si les dates effectives pour les écoliers resteront inchangées, ce glissement lexical en dit long sur notre époque et sur notre manière collective de nommer ce qui nous unit encore… ou plus tout à fait.
FAQ’s
Pourquoi les vacances de Pâques 2026 n’auront-elles pas lieu en avril ?
En 2026, le ministère de l’Éducation nationale supprime officiellement la mention « vacances de Pâques » pour adopter une appellation neutre : les vacances de printemps. Les dates restent similaires, mais le nom change pour réduire les références religieuses.
Quelles seront les nouvelles dates des vacances de printemps 2026 ?
Les congés auront lieu à peu près aux mêmes dates qu’auparavant, autour d’avril, mais sous le nom de vacances de printemps dans tous les documents officiels.
Les élèves auront-ils toujours le même nombre de jours de congé ?
Oui, la durée des congés reste inchangée. Seul le nom officiel est modifié pour refléter une appellation neutre et harmonisée.
Pourquoi le terme « Pâques » est-il supprimé ?
La suppression du mot « Pâques » vise à respecter le principe de laïcité et à neutraliser les références religieuses dans le calendrier scolaire officiel.
Ce changement concerne-t-il d’autres vacances scolaires ?
Le ministère réfléchit également à renommer les vacances de Noël et les vacances de la Toussaint, dans le cadre d’une harmonisation du vocabulaire officiel.
Que pensent les enseignants et parents de cette réforme ?
Les avis sont partagés : certains la voient comme une étape logique vers une école laïque, tandis que d’autres regrettent la disparition des repères culturels traditionnels.
Le rythme scolaire sera-t-il affecté par ce changement ?
Non, le rythme scolaire et les dates de congés restent cohérents pour les élèves et les familles. Seul le nom des vacances change.
Conclusion
Le calendrier scolaire 2026-2027 marque un tournant avec la disparition officielle des vacances de Pâques, remplacées par les vacances de printemps. Si ce changement n’affecte pas les dates effectives des congés, il reflète une volonté de neutralité institutionnelle et d’harmonisation du vocabulaire scolaire, tout en relançant le débat sur la laïcité et le patrimoine culturel de la France.
